Au Pakistan, on peine à croire à une guerre avec l’Inde

 

Au Pakistan, on peine à croire à une guerre avec l’Inde



Par Matrix Média

Alors que les tensions frontalières persistent entre l’Inde et le Pakistan, notamment au Cachemire, la population pakistanaise semble de moins en moins croire à la possibilité d’un véritable conflit armé entre les deux puissances nucléaires.

Malgré des échanges de tirs sporadiques et des discours belliqueux de part et d’autre, l'idée d'une guerre totale paraît irréaliste pour la majorité des Pakistanais.


Un quotidien fait de tensions... mais sans panique

Depuis des décennies, la frontière indo-pakistanaise est marquée par des incidents réguliers, mais ces frictions n'ont pas débouché sur une guerre ouverte depuis 1999 (guerre de Kargil).
Les habitants des grandes villes comme Karachi, Lahore ou Islamabad restent préoccupés avant tout par des enjeux internes :

  • Crise économique,

  • Inflation galopante,

  • Insécurité locale.

Pour beaucoup, la menace d'une guerre avec l'Inde est devenue un bruit de fond, une donnée permanente à laquelle ils ne prêtent plus grande attention dans leur quotidien.


Méfiance envers les discours officiels

Les discours nationalistes des autorités, qu'ils viennent d’Islamabad ou de New Delhi, sont souvent vus par les citoyens comme des outils politiques, utilisés pour détourner l’attention des vraies crises internes.

Dans les discussions de rue ou sur les réseaux sociaux pakistanais, nombreux sont ceux qui relativisent :

« Aucun des deux pays ne peut se permettre une guerre nucléaire. Ce sont des paroles pour la galerie. »
« Nos vrais problèmes sont ici, pas au Cachemire. »


 La paix par réalisme ?

L’analyse dominante chez les observateurs locaux est claire :

  • Le Pakistan est fragilisé économiquement.

  • L’Inde, en pleine ascension mondiale, n’aurait aucun intérêt à une guerre coûteuse.

  • Une escalade militaire majeure serait catastrophique pour toute la région.

Même parmi les plus patriotes, le réalisme économique et géopolitique l'emporte sur la tentation de l'affrontement.


Un risque toujours présent malgré tout

Si l'opinion publique croit peu à une guerre ouverte, les experts rappellent que les erreurs de calcul, les provocations locales ou un attentat non maîtrisé pourraient rapidement faire basculer la situation.

Le danger n’a pas disparu : il est seulement sous-estimé.


Matrix Média continuera à suivre de près l’évolution de cette rivalité complexe, où l'équilibre entre paix fragile et guerre possible reste, plus que jamais, une question de vigilance permanente.

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